Naissance
Et voilà... le temps de la grossesse est révolu, notre bébé est né le 1er septembre . Ca me semble déjà si loin, alors je me dépêche d'écrire ici le récit de sa naissance avant d'en oublier les détails...
Pour cette dernière grossesse, j' estime avoir eu beaucoup de chance, je n'aurai connu ni la fatigue et les nausées du premier trimestre, ni la lourdeur et l'impatience de la fin de grossesse. J'ai aimé être enceinte jusqu'au bout ( hormis pendant la canicule) et malgré la dernière semaine où j'étais bien décidée à accoucher en avance. On m'avait annoncé un gros, voire un très gros bébé d'où ma motivation. Mais comme il est très difficile d'aller à l'encontre de la nature, j'ai accouché seulement 6 jours avant terme d'un bébé de 3kg630. Pas si énorme que ça finalement...
La grande sportive que je suis était loin d'imaginer que cet accouchement commencerait par la marche et se finirait de la même manière.
Le lundi matin après ma visite du 9ème mois, la sage femme m'annonce un col qui se modifie. Ni une ni deux, un coup de fil aux copines pour aller faire une longue marche dans la plaine située derrière chez nous et le travail commençait dès la nuit. Sauf que ce travail a duré 4 jours et autant de nuits, avec parfois des contractions rapprochées et douloureuses, puis plus rien... En fin de semaine, j'étais fatiguée... physiquement et moralement...
Les contractions se sont accélérées dans la nuit du vendredi au samedi. Vous savez ce fameux moment où l'on sait que l'on doit y aller. Ce même moment que l'on a toujours peur de louper d'ailleurs...et bien nous y étions.
J'ai appelé ma maman à 7h30 pour qu'elle vienne nous garder les enfants qui dormaient encore.
A mon arrivée à la maternité, les contractions se sont arrêtées (j''en aurai pleuré...), mais la sage femme décide de me garder car mon col depuis lundi s'est davantage modifié. Elle me conseille d'aller marcher pendant 1h30/2 heures et de revenir à 11 heures. Et c est ce que nous fîmes... mon mari, mes 15 kilos et moi....
A 11 heures, le col s'est légèrement ouvert, les contractions sont revenues mais peu douloureuses la plupart du temps.... Elle nous conseille de retourner marcher...
Et ce fut reparti jusqu'à 13h00... Nouvel examen qui montre que le travail avance...doucement... Je lui demande pourquoi c 'est si long, c'est un 5ème quand même! Elle me répond que c'est normal. A partir du 4ème enfant, l'utérus qui est fatigué peine à se mettre en travail ce qui explique des débuts de travail si lent, en revanche c'est l'expulsion est plus rapide... Je me dis que ça m'apprendra à sécher les cours d'accouchement...
Elle me conseille d'aller marcher de nouveau. Mais je sens que je ne peux aller bien loin. Mes jambes sont lourdes, mon ventre également et les contractions plus douloureuses. Je fais des tours de hall d'entrée, m'arrêtant toutes les 5 minutes pour laisser passer mes contractions. Je les ai savourées celles-ci, longues et bien régulières, je les ai tellement attendues.
A 14h30, je reviens vers la sage femme, fière de mes contractions mais le monito devait être mal positionné et ne montrait pas leur intensité. J'insiste et dis à la sage femme que je suis en travail, et que les contractions sont plus fortes. Elle décide de me faire confiance et demande à ce qu'on me prépare une salle d'accouchement. Pendant cette demi heure, les contractions sont de plus en plus nombreuses et douloureuses. Je les adore ces contractions! Je passe en salle de naissance à 15h30, on me pose le cathéter (non sans difficulté d'ailleurs...), la péridurale (je chéris encore l'anesthésiste qui a été formidable, douce et drôle).
On me scotche, on me branche, on me couche. A ce moment, je dis à mon mari que je vais enfin pouvoir me reposer... j'avais à peine terminé ma phrase que je sens une grosse contraction suivie d'un gonflement de la poche des eaux qui perce instantanément, dans la foulée le bébé descend comme un boulet de canon. Deux poussées plus tard, mon bébé était sur moi. Trois poussées en vrai, mais la première fut inefficace, nulle même, d'après ma sage femme. Et puis elle a compris... ma peur du gros bébé, ma peur que mon corps ne suive pas suite à cette 5ème naissance. Elle a pris le temps de me rassurer et c 'est après 2"vraies" poussées que le bébé est arrivé.
A ce moment, on ne sait toujours pas si nous allons avoir un Gaston ou une Madeleine. Le papa croit avoir vu une fille... on retire les draps dans lesquels il avait été d'emblée entouré et on découvre que ce sera... une Madeleine!
Depuis que notre petite Madeleine est sortie du four, je la hume et la savoure encore et encore pour ne rien oublier de ces si précieux premiers moments.